Les violences conjugales et familiales, la violence psychologique faite aux femmes

Quand on parle de violences conjugales, cela va bien au-delà, d’une gifle ou d’une grosse dispute.  La violence dans le couple se définit par un comportement répétitif qui a pour but de maintenir un pouvoir et un contrôle sur un partenaire intime.

Et forcément cette violence impacte tous les membres de la famille, tant pour la victime que pour les proches qui en sont témoins et particulièrement pour les enfants.

La violence familiale

La violence familiale se définit comme un comportement abusif dans le but de contrôler ou de faire du tort à un membre de sa famille ou à une personne qu’il ou elle fréquente.

La violence familiale peut prendre différentes formes  : maltraitance physique et/ou psychologique, négligence commise par des membres de la famille ou un partenaire intime.

Il peut s’agir d’un geste isolé de violence ou d’un certain nombre de gestes qui s’inscrivent dans un cycle de maltraitance. La violence familiale peut avoir des conséquences graves – et peut même parfois être fatale – pour les victimes et celles et ceux qui en sont témoins.

La violence conjugale, qu’est-ce que c’est et comment la reconnaitre ?

La violence conjugale est une forme de violence familiale.Ce n’est pas que la manifestation de problèmes de couples mais aussi un problème de santé publique grave. En France, elle concerne 1 femme sur 10, en Europe, 4 millions de femmes en sont victimes.

Elle a de nombreuses conséquences sur la santé non seulement du conjoint qui en est victime, mais aussi sur celle de leurs enfants.

La violence conjugale est la violence exercée par un des conjoints sur l’autre, au sein d’un couple, entre deux époux, conjoints ou ex-partenaires, s’inscrivant dans un rapport de domination. Ces comportements agressifs et violents sont destructeurs quels qu’en soient leur forme et leur mode.

Une relation d’emprise et de contrôle

Le conjoint violent  va chercher à dominer et contrôler l’autre, ce qui crée un déséquilibre de pouvoir dans la relation : le conjoint victime se retrouve alors sous l’emprise du partenaire violent.

C’est une action d’appropriation de l’autre qui porte atteinte à sa liberté. La victime de violence conjugale est marquée physiquement et psychologiquement.

La première des conséquences de cette violence est de rendre le conjoint victime incertain. Il se met à douter de lui-même et de ses capacités, perd petit à petit toute confiance en lui, à avoir peur de la réaction du conjoint violent.

Dans la majorité des cas le comportement du conjoint violent est de plus en plus dangereux et empire avec le temps. Cette évolution peut se développer sur de très longues périodes. La violence physique est celle qui est la plus connue, notamment le syndrome de la femme battue, mais il en existe d’autre type.

Les différents types de violences

Les violences conjugales ne s’arrêtent pas à la violence physique, elles peuvent s’exercer de différentes manières, qui apparaissent progressivement et peuvent cohabiter par la suite.

Les violences conjugales et familiales peuvent être de nature :

Les violences psychologiques

Elles peuvent s’exprimer par :

• le harcèlement moral de l’autre, en lui faisant des reproches dégradants pour blesser moralement en insistant sur ses points faibles.

• Isoler l’autre en l’empêchant de fréquenter sa famille, ses amis ou ses proches.
• En imposant à l’autre son point de vue et/ou ses goûts, valeurs, désirs. Et lui rejeter la responsabilité de ses gestes et attitudes violentes.

On retrouve souvent ces comportements chez les pervers narcissiques.

Les violences physiques 

Elles se manifestent par des coups et blessures :

• gifles,
• coups de poing,
• coups de pied,
• frapper avec un objet,
• retenir l’autre contre son gré,
• le saisir par le cou ou toute autre partie du corps…

L’intention est d’agresser et/ou d’intimider l’autre.

Les violences sexuelles

C’est le cas lorsque l’un des conjoints harcèle sexuellement ou viole l’autre. Il peut y avoir viol même entre conjoints mariés ou pacsés en cas de mariage ou de Pacs. Tout comportement de nature sexuelle ayant pour but de contraindre et contrôler l’autre peut être considéré comme une violence à part entière dès lors que cet acte a des conséquences négatives sur l’un des partenaires.

Les violences économiques

Lorsque l’un des conjoints prive l’autre de ressources financières et le maintient dans la dépendance.
Cela peut se traduire par le fait d’empêcher l’autre :

• d’avoir une indépendance financière en le privant d’un compte bancaire propre,
• de travailler pour gagner et obtenir un revenu,
• ou d’encaisser les chèques personnels sans accord du conjoint décisionnaire.

Que faire si vous êtes victime de violences conjugales ?

En tant que victime de violences conjugales, vous pouvez contacter les organismes suivants :

• Violences Femmes Info – 3919
  Par téléphone
  39 19 (appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile)
  Écoute, informe et oriente les femmes victimes de violences, ainsi que les témoins de violences faites aux femmes.
  Traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, à la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcèlements sexuels, les coups et blessures et les viols).
  Ne traite pas les situations d’urgence (ce n’est pas un service de police ou de gendarmerie).
  Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h
  Appel anonyme.
  Appel ne figurant pas sur les factures de téléphone.
  
• 116 006 – Numéro d’aide aux victimes
  Par téléphone : 116 006 (appel gratuit)
  Ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h
  Écoute, informe et conseille les victimes d’infractions ainsi que leurs proches.
  Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).
  Par courriel : victimes@france-victimes.fr

Vous êtes victime d’un conjoint violent et êtes sous son emprise

Le cabinet Sanquer est à votre écoute et peut vous accompagner à traverser cette épreuve douloureuse. Vous avez besoin de vous confier, d’être écouté et conseillé ? Vous ressentez peut-être le besoin de consulter un psychologue/psychothérapeute.

N’ayez pas peur d’en parler à un professionnel
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