Addiction sexuelle
L’addiction sexuelle : tout savoir sans tabou
Vous pensez être ou connaissez un proche qui semble être addict au sexe ou au sentiment amoureux ? Vous avez besoin de vous confier, d’être écouté et conseillé ?
Bernard Sanquer, psychologue spécialisé en sexologie depuis plus de 30 ans, peut certainement vous aider.
L’addiction sexuelle : qu’est-ce que c’est ? Comment la reconnaître et la traiter
L’addiction au sexe ne relève pas systématiquement d’une déviance sexuelle – pédophilie, zoophilie ou autre paraphilie – comme beaucoup le pensent, mais plutôt d’un comportement qui est devenu incontrôlable pour le malade.
Oui, l’addiction sexuelle ou l’hypersexualité est une maladie difficile à définir, car il est compliqué de savoir où se trouvent les limites au-delà desquelles on peut parler d’addiction.
Qu’est-ce qu’un « addict au sexe » ?
L’être humain est ainsi constitué qu’après 3 ou 4 rapports sexuels (ou temps de masturbation) par jour, l’envie et le désir baissent et la fatigue se fait sentir.
Le besoin est constant et obsédant :
- au point de se sentir contraint de se masturber ou d’avoir des rapports avec son/sa partenaire la majeure partie du temps,
- au détriment des autres activités quotidiennes,
- et au risque de se blesser !
L’addict au sexe va petit à petit mettre ses amis de côté, sa famille, abandonner ses loisirs et se désintéresser de son travail…
Ses objectifs vont vite devenir :
- de trouver de nouveaux partenaires sexuels,
- de collectionner les rendez-vous clandestins pour satisfaire ses fantasmes et ses pulsions.
Dès lors, on parle de dépendance, d’addiction.
Comment reconnaître une addiction sexuelle ?
On peut distinguer 3 symptômes cliniques majeurs pour reconnaître un addict au sexe :
La masturbation compulsive
C’est le cas chez 70% des addicts au sexe. La masturbation compulsive représente principalement leur activité sexuelle.
La multiplication des partenaires
La multiplication des partenaires ou le syndrome de Don Juan.
- via les sites de rencontres,
- par la fréquentation de clubs échangistes,
- par la fréquentation de prostituées.
La pornographie et le cybersexe
Le cybersexe consiste en la consultation obsessionnelle et compulsive de sites pornographiques. Cette activité est en très nette progression avec l’essor des nouvelles technologies.
Le test de Carnes
Le test de Carnes permet de mettre en avant une addiction sexuelle en posant des questions sur le comportement sexuel.
Il est composé de 25 questions auxquelles on répond par oui ou non.
Si le résultat comporte 13 « OUI » ou plus, le patient peut être considéré comme addict au sexe.
L’addiction sexuelle : un phénomène typiquement masculin ?
La dépendance sexuelle touche beaucoup plus souvent les hommes que les femmes : le ratio est de 30 hommes pour 1 femme.
Les femmes peuvent donc aussi être touchées par cette maladie, dont la nymphomanie est une des formes.
L’addiction sexuelle : un mal qui prend de l’ampleur
De plus en plus de consultations sont en rapport avec des addictions sexuelles, notamment chez des hommes jeunes (entre 20 et 30 ans).
Si les causes sont variées, on peut facilement impliquer, dans la hausse du nombre d’accros au sexe, la banalisation des images et des films à caractère pornographique.
L’addiction au sexe : est-ce dangereux ?
Oui, l’addiction au sexe est dangereuse pour l’individu victime de la dépendance. Les conséquences de cette maladie peuvent être catastrophiques pour :
- La vie de couple qui devient vite problématique et peut se terminer par une rupture ou un divorce.
- La vie sociale : l’isolement est une des conséquences les plus importantes, car l’addict au sexe peut se sentir coupable et honteux de son état. La dépression s’installe sournoisement chez ses sujets pouvant aller jusqu’au suicide.
- La vie professionnelle : il n’est pas rare que l’addict au sexe se fasse surprendre par son employeur ou un collègue. Ce qui entraînera un licenciement.
- L’aspect financier : rapports sexuels tarifés, abonnements à des sites spécialisés… ces dépenses peuvent devenir très importantes et mener au surendettement.
- La santé : maladies sexuellement transmissibles, blessures des organes sexuels par une sollicitation trop importante… mais aussi l’abus d’alcool ou de médicaments pour « se sentir mieux ».
Il faut préciser que généralement les addicts au sexe ne sont pas dangereux pour les autres.
N’éprouvant pas véritablement de satisfaction, ils multiplient les comportements néfastes pour leur propre équilibre.
Dépendance au sexe : quand et pourquoi consulter un sexologue ?
Malgré la libération des mœurs, la sexualité reste un sujet tabou. Et même si de plus en plus d’addicts au sexe viennent demander de l’aide, beaucoup n’osent pas franchir ce pas.
Il est fréquent que certains addicts sexuels hésitent à entamer une thérapie, de peur d’être découvert par leurs proches ou stigmatisé comme un monstre sexuel, un pervers…
Trop souvent, c’est parce qu’ils ont été surpris par leur conjoint(e) ou par leur collègue ou employeur que les addicts au sexe se décident à consulter un sexologue.
Et c’est dommage, car le mal est fait dans ces cas-là.
Plus une addiction est traitée tôt, plus le traitement est facile, rapide et efficace.
Il est important de pouvoir gérer ces problèmes avant que le patient ne s’enferme dans un comportement destructeur et incontrôlable. Il faut comprendre que derrière toute addiction, se cache un mal-être plus grave.
La première consultation est rarement liée directement à l’addiction au sexe, mais plutôt pour un état dépressif caractérisé, voire une tentative de suicide, une MST ou une autre addiction (alcool, drogue).
C’est donc souvent le généraliste qui va orienter le patient vers un sexologue.
Les méthodes de travail pour traiter cette addiction
Le rôle du sexologue ne sera pas de se prononcer sur le seuil de normalité, sur la fréquence des relations sexuelles du patient. En effet, rien ne le définit.
Son travail sera de l’aider à prendre conscience de son addiction au sexe, de l’origine de ses troubles comportementaux et de la souffrance qu’il ressent.
La prise en charge psychothérapique sera comme pour les autres maladies addictives : orientée vers la reprise de contrôle du comportement et des pulsions.
Un travail de gestion émotionnelle et des situations à risques.
Consultez un sexologue pour une prise en charge rapide
Si vous souffrez de problèmes d’addictions sexuelles ou l’un de vos proches en souffre, mais vous ne savez pas comment l’aider, nous pouvons vous recevoir, individuellement ou en couple, dans notre cabinet de sexologie situé à Paris 12, tous les jours de la semaine.
N’hésitez pas à nous contacter ou à prendre RDV directement sur Doctolib pour une première consultation :
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